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Textes Auteur(e)s Jean-Mi
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28. pour une nouvelle axiomatique (actualisé 2013)
Jean-Mi
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pour une nouvelle axiomatique (actualisé 2013)

pour une nouvelle axiomatique (actualisé 2013)

Tout monde est un bas monde. Corollaire : seul l'arbitraire de quelques rencontres en élève certains points.

Toute ligne de vie quelque peu digne quitte la paume pour multiplier les bouleversantes coïncidences. Corollaire : toutes les destinées sont sécantes en vachement de points qu'elles sentent rarement.

Toute sphère de Temps se rêve bille à tiquer les rires. Corollaire : toute planète est une ambition de cochonnet.

Le point est la plus petite partie du plan, le fou rire la plus petite partie du point, qui se marre parce qu'étant la plus petite partie du point, il est, par transitivité la plus petite partie d'un plan qui l'ignore. Un rien l'amuse. Ce rien qui est la plus petite partie des gens mal partis. Corollaire : toute arrivée s'emmerde.

X ayant manifesté sa lassitude de trimer à la place de n'importe quel(le) inconnu(e), nous décrétons que tout(e) nouvel (le) inconnu(e) portera un mickey fluo cousu sur sa fesse gauche . Corollaire : les gribouillis meurent de faim et de rire en même temps.

Quel que soit le plan, entre un point et son avenir désappointé, toute ligne fait ce qu'elle veut. Corollaire : toute ligne qui se lèche l'épaule connaît la saveur d'une puberté de spirale.

Deux plans distincts ont des points communs qui couvent la guerre civile. On appellera cette communauté Epsilon, le groupe qui, pour frôler zéro, ne renonce pas au Rien d'être très méchant. Corollaire : "corollaire" n'oublie pas "corolle".

Le soir, en banlieue, entre deux corneilles, aucune droite n'est concevable. Corollaire : la blancheur est une ironie de pâquerettes mortes.

Les collisions des sphères tristes font un bruit de colère vague. Corollaire : sagement, les cubes se contentent de leurs faces.

Tout espace mélancolique annonce l'inexorable fanatisme des triangles. Corollaire : la sagesse isocèle est désolante.

Toute joie sécante d'elle-même est une blessure. Corollaire : les parallèles se foutent de tout.

Tout ordre des choses est un désordre de moi. Corollaire : que les choses aillent se faire trucs.

Les chiens de ma chienne ignorent la mort de celle-ci. Corollaire : c'est à moi qu'elle pense pour la promenade.

Entre des points quelconques, la géométrie ne voit pas pourquoi elle se ferait chier. Corollaire : entre le point de vue de ma grand-mère et le mien on ne trouve que des traces de canne blanche.

Toute droite quelque peu digne se résout à la courbe pour éviter les points pourris. Corollaire : les points pourrissent dès qu'on les définit. Corollaire N° 2 : restent quelques points indéfinis grâce à la virgule qui les aime.

Les rêves (ceux du sommeil) n'existent que selon une causalité défiant tout réveil. Corollaire : l'espace-temps ne fait le malin qu'après le premier café-gauloise.

Dans un regard qui voit, le temps est toujours à l'orage. Corollaire : toute ligne brisée foudroie son propre espoir.

Toute année-lumière sans étoile est une étourderie des distances. Corollaire : l'instant même est toujours négligemment trop tard et trop loin.

Dormir est le plus court chemin d'un point au même point. Corollaire : la sieste est un sentier sacré.

Tout coup de vent non nul croit aux voyages des arbres. Corollaire : chaque feuille morte est le miroir d'un lointain fatigué.

Tout être n'est tel que dans son intime singularité, aussi souffle-t-on à chaque vraie rencontre l'éloignement des points limites. Corollaire : les limites c'est moi.

Toute demi-droite pleure un infini. Corollaire : tout chant triste protège un bruit de source.

Dans l'infinie nuit blanche du naïf, tous les possibles roupillent. Corollaire : l'impossible est le pyjama des lendemains.

Les diagonales des cauchemars sans dormeurs violent les jeunes lumières émerveillées. Corollaire: que fait la police ?

Tout angle aigu deviendra bec de raison furieuse, perforateur de ballons invisibles. Corollaire: tout ballon invisible est un sentiment égaré.

Cette multitude d'étoiles dans la nuit sans sommeil prouve que Dieu postillonne.

Un chat noir plus une chatte blanche = une chatte blanche plus un chat noir, commutativité grise. Corollaire : toute addition féline hurle dans mes caves.

Toute grande base d'un trapèze est vertigineuse de sa petite base. Corollaire : toute vraie hauteur crève le filet.

Rayon multiplié par rayon, le tout multiplié par mystère = grande lumière craintive : Corollaire : toute petite lumière est une ironie sans cercle.

Toutes les pointes du compas bêta ont une âme à piquer pour, du côté crayon, tracer une auréole. Corollaire : le nombril est jaloux.

Rien n'est plus émouvant qu'une bissectrice sans angle : elle erre et sépare en deux nostalgies égales l'infiniment inexplicable. Corollaire : cette ligne est le présent.

Seule la vie existe. Corollaire : les morts sont les vivants qui les revivent, même en chialant, même en violence.

Tout esprit plongé dans la viande subit des poussées dans tous les sens, ce qui en fait un être parfois humain. Corollaire : tout monstre humain est un ancien bébé adorable.

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Commentaires (3)

Posté par
le 21/09/2013
Jolie leçon de sémantique. Méfions-nous cependant de ces vérités dont on peut tirer des évidences... Quand Le Corbusier disait que l'homme debout face à la mer, c'était l'angle droit, je doute qu'on en puisse tirer pour corollaire que tout naufragé sur son île eût à connaître des lois de Pythagore.
Jean-Mi
Posté par
le 21/09/2013
Oui, cher Verbo, mais comme nous sommes libres, grâce à Eve et au serpent, nous pouvons inventer ce que nous espérons, combat perdu d'avance, mais parfois beau... Qu'espérer sinon être au plus près de cet axiome : Il n'existe que la vie. Corollaire : les morts ne sont que des vivants qui les revivent.
Posté par
le 13/10/2013
J'aime quand la poésie se mêle de mathématique.
Et lycée de Versailles.

Je reviendrai périodiquement consulter cette axiomatique qui "me parle", comme disent certains commentateurs.
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