comme des bulles de savon

J’aime les bulles de savon qui habillent le printemps
Et qui passent légères emportées par le vent
L’air seul les caresse et le soleil les effleure
Demoiselles arc en ciels qui embaument les coeurs

Les recettes de mamie qui se mangent sans faim
Les braises sous la cendre qui veillent jusqu’ au matin
La marmite au feu de bois qui chuchote le soir
Toute sa vie asservie sans faire d’histoires

J’aimais les robes légères qui tournoyaient en Juin
Echancrures hardies et suggestion de seins
Les Yeux bruns de Sylvie sous la mèche rebelle
La classe d’une Hardy habillée par Chanel

Sur leurs épaules nues, reposait le printemps
Et les pavés humides devenaient des diamants
Elles étaient Cendrillon et moi j’étais manant
Elles marchaient impériales, j’avançais en rampant
Elles étaient précoces, je ne l’étais point
Elles dansaient expertes, je restais dans mon coin
Etait-ce un temps béni celui des bons copains
Des filles secrètes, d’un futur incertain ?

Je les croyais futiles, je me fourvoyais
Je les croyais lointaines et je m’égarais
Je leur parle aujourd’hui comme je ne l’ai jamais fait
Elles demeurent des reines, je leur écrit en secret


Epilogue ! :
On me dit à tout va de me laver les mains
Je m’enferme des heures dans notre salle de bain
Par la fenêtre ouverte des bulles de savon
Sortent une à une à l’appel de leurs noms

Agnès ! Brigitte ! Claudie ! Colette ! Danièle ! Françoise ! Martine ! Michèle ! Monique !
Et puis sindab ou mérimel , le printemp reviendra faites vous toutes belles