Ta chevelure©Ce texte est protégé par un copyright.
Sous mes doigts, ta chevelure
Qui s’offre à moi comme un bain d’or.
Sous mes doigts, ton emmiellure
Couvre l’émoi du matador.
Comme une cape de douceur
C’est là ton habit de lumière.
Tu la balances avec ardeur
Fière, comme jeune première.
Et quand d’un geste tu les relèves,
Tu laisses au bord du chemin,
Piteux, avide de ce rêve,
Moi, pauvre diable et assassin.
Et là c’est pire car, sans effort,
Peut-être même avec flegme,
Tu as sonné ma mise à mort,
Signé au bas ton apophtegme*.
* sentence, précepte, parole mémorabble
Commentaires (3)
Posté par
Loup gris
le 30/05/2012
Comme toujours, Hélène, un poème qu'on savoure lentement, en caressant les doux cheveux d'or d'une belle peut être. Merci du moment.
Posté par
hélène
le 31/05/2012
Un poème inspiré par une vraie chevelure, croisée dans le métro, non pas la mienne, malheureusement !!
Mais M.Beaudelaire, effectivement, toujours m'interpelle.
Mais M.Beaudelaire, effectivement, toujours m'interpelle.
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Ah, ce suave piège de la chevelure féminine, déjà évoqué par Baudelaire et que vous mettez à nouveau en scène. C'est peut-être pour cela que l'homme parfois se venge en privant les femmes de ce tel attribut de la féminité, en les tondant ?!
Mais je finis sur une note positive ; comme j'aimerais être dotée d'une telle chevelure...