C'est l'un de mes premiers poèmes publiés sur eXionnaire. Il a subit quelque correction. (Mais reste un travail d'amateur!)
PYGMALION ©Ce texte est protégé par un copyright.
Dans ses demeures à Chypre établies,
Parmi ses statues par le temps vieillies,
Pygmalion que le Ciel fit sculpteur,
De sa monotone vie devrait s'ennuyer
Si bien qu'il en avait des peines en son cœur.
Il entreprit alors pour se désennuyer
De se tailler du marbre une statue nouvelle,
Sur laquelle, afin de passer son temps au mieux,
Il accomplit des soins tellement minutieux
Qu'aucun maître de l'art n'en fit pareil. La belle
Œuvre quoiqu'elle fût déjà bien assez faite,
Notre seigneur, encor la trouvant imparfaite,
De maintes retouches, se mit à la parfaire,
L'affiner de sorte qu'elle pût mieux lui plaire.
C'est ainsi qu'aux termes de plusieurs jours,
Naquît de son burin l'exquise Galatée
Dont il s'éprit soudain du plus vif des amours.
De cette passion son âme fut hantée !
Sans cesse il contempla la déesse-statue
Qu'il avait de ses mains finement conçue.
Et il la contemplait d'un enchanté regard.
Sur ce morceau de marbre où luisaient mille charmes,
Notre homme répandit à flots baisers et larmes
En le considérant en son esprit hagard.
Se consumant devant la dame inanimée,
Le malheureux sculpteur de son œuvre amoureux,
A ses pieds durs, hélas, en tombant, langoureux,
Regretta de l'avoir ainsi formée.
C'est pourquoi, il voulût pour conjurer ce sort
Que les dieux le firent ou statue ou bien mort.
Mais cette triste histoire eut une fin heureuse,
Puisque du ciel, Vénus, à l'amour généreuse,
Émue par le chagrin terrible de ce roi
Vint toucher la statue, et de son divin doigt,
Offrit à Galatée vie, souffle, sens et âme.
C'est ainsi qu'eut, ravi, Pygmalion sa femme !
commentaire
Cordialement