Le vent dans l'olivier bruisse doucement.
Il bruisse comme les eaux s'échappent du torrent
Qui peine à contenir en ses bras cette vie
Débordante de fièvre, autant que nos folies.
Le bruit est caressant, si doux à mon oreille.
Si plein de ces promesses à nulle autre pareilles,
Promesse d'un jour nouveau aux courants salvateurs,
Promesse d'un ruisseau au cours évocateur.
Les bruits de la nature qu'aucun autre n'égale
Régale les silences, les nourrissent de la transe
Du tremblement profond que contient l'univers.
Ces bruits seront mes mots ; mes yeux deviennent verts,
Mes oreilles le pot recueillant les errances
D'un brouhaha cosmique m'invitant à sa danse.