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Textes Auteur(e)s Lenore
Textes hors-recueil
12. Le coffret d’acajou
Lenore
Par Lenore
Le paradoxe de la vie d'un homme. Si vous avez du temps à perdre...
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Le coffret d’acajou

Et je doute moi-même de la véracité des faits que je vais écrire, c'est pourquoi je n'essaierai en aucun cas de vous convaincre qu'ils ont réellement eu lieu. Par égard pour ma famille, je tairai mon nom. Pour la même raison, je nommerai ma fiancée Eliana, son second prénom, que peu de personnes connaissaient. Si j'écris ceci, c'est pour tenter de soulager mon âme et de me défaire du poids de mes pensées, mais aussi parce que bientôt je n'en aurais plus la possibilité.

C'était en août. L'été était particulièrement chaud. Ma fiancée et moi nous baignions dans la mer. Dans mon dos résonnait le rire cristallin d'enfants jouant au ballon sur la plage. A ma droite, un couple nageait, s'éclaboussant et s'amusant. A ma gauche la digue s'avançait implacablement dans la mer. Au dessus de moi s'étendait un ciel sans nuage où planaient paresseusement quelques oiseaux. Au dessous, le sable, emplis d'eau, avalait lentement nos pieds engourdis. Alentour, l'envoutant bleu de la Méditerranée et, face à moi, Eliana. Et, au-delà, la lente et parfaite agonie d'un astre divin.

Et le soleil, dans sa chute crépusculaire, nimbait ses cheveux d'un halo orangé. Et le temps se figea. Enfin, c'est ce que je remarquai quand, une heure plus tard, je voulu regarder l'heure à ma montre. Les trois aiguilles, immobiles, reflétaient l'intemporel instant que je venais de vivre, immortalisé par l'étanchéité douteuse du cadran. Un léger frisson me parcouru le corps, probablement dû à la fraicheur de la nuit naissante. Nous rentrâmes chez moi.

Le lendemain, à dix heures vingt, j'ouvre les yeux. Eliana est déjà partie travailler. Quant à moi, simple assistant dans un laboratoire axé sur les analyses sanguines ne travaillant pas la matinée, je décidai d'aller faire réparer ma montre chez un horloger. C'est ainsi que je rencontrai Maximilien.

Maximilien était un horloger doué et peu connu. Il officiait dans une vieille boutique perdue dans un dédale de ruelles peu fréquentées. Comme moi, il avait la trentaine, malgré la blancheur prématurée de ses cheveux. Et il était indéniablement beau.

Il mit une minute et douze secondes pour réparer ma montre. J'ignore comment je peux affirmer une telle chose, puisque je ne détachai pas mes yeux de son regard acéré. Et j'ignore encore maintenant de quelle couleur sont ses yeux. Une fois le travail terminé, il me rendit l'objet de ma visite et, alors que je sortais mon portefeuille de ma poche, il me sourit, me précisant que le travail qu'il venait d'effectuer ne méritait aucun paiement. Et, pour la seconde fois en deux jours, un délicat frisson m'envahit. Ce soir-là, Eliana et moi ne fîmes pas l'amour.

Je passais plusieurs jours à me remémorer cette étrange rencontre. Je n'arrivais pas à chasser cet homme de mon esprit. Eliana me demanda à plusieurs reprises pourquoi je paraissais si préoccupé, mais j'éludais la question. Deux semaines passèrent avant que je ne retourne voir l'horloger.

Lorsque je revins à sa boutique, il était absent. Un voisin m'informa qu'il avait pris un jour de congé, mais qu'il serait là le lendemain. Je patientai un jour de plus. Quand je le revis, je sentis un manque dont je n'avais jusque là pas conscience se combler, comme lorsque l'on se remet à fumer après une douloureuse période d'abstinence. Nous discutâmes, et je l'invitai à boire un café. Pendant que nous marchions, je ne pus m'empêcher de remarquer l'étrangeté de sa démarche. Elle paraissait fluide et assurée, mais je le soupçonnais d'avoir quelque handicap qu'il peinait à surmonter. Comme si des années d'entraînement avait été nécessaires pour réussir à se déplacer de façon à ne pas trop attirer l'attention. Je remarquais également qu'il lui était difficile de s'exprimer correctement. Il parlait lentement et, de temps à autre, inversait deux syllabes. Sûrement une légère dysphonie.

Je lui offris donc un café. Une fois encore, ses gestes paraissaient légèrement artificiels, mais je n'y prêtais pas particulièrement attention. Le cuir noir de sa montre, dont le cadran, du coté de sa paume, était posé sur la table, contrastait avec la pâleur de sa peau. Et, tandis qu'il parlait, ses lèvres dansaient, éclipsant ses quelques défauts d'élocution, et semblant par moment deviner mes pensées à venir. Nous nous accordions parfaitement.

Nous nous revîmes à plusieurs reprises, et à chaque fois c'est avec un plaisir renouvelé que j'allai le retrouver. Eliana s'inquiétait de plus en plus du manque d'attention que je lui portais. Elle avait du mal à s'endormir, et des cernes se dessinaient sous ses yeux clairs. Je n'y prenais pas garde. Trois semaines plus tard, alors qu'elle travaillait de nuit, j'invitais Maximilien dans mon appartement. Nous y bûmes un excellent whisky que je gardais depuis quelques années, discutâmes politique et musique, et fîmes l'amour. Le lendemain, j'annonçai à Eliana que je ne désirais plus la voir.

Je ne saurais dire ce qu'elle est devenue, et je reconnais honteusement que je m'en fichais éperdument. La vie que je menais avec Maximilien était pleinement satisfaisante. C'était une personne étrangement calme, peu enclin à parler pour ne rien dire - ce qui me convenait parfaitement - et dotée d'une délicate maladresse. Il avait déménagé ses affaires depuis son échoppe et vivait chez moi. Deux années passèrent.

Un jour, alors qu'il rentrait de son travail, je remarquai une certaine raideur dans son bras gauche. Quand je l'interrogeai à ce sujet, il me dit que ce n'était rien, et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Je lui fis confiance, ne pouvant cependant m'empêcher de me faire du souci pour lui. Mais les jours et les semaines passant, l'état de son bras semblait empirer, et il lui arrivait d'avoir des crises de fièvre. Je l'obligeai donc à consulter un médecin, qui sembla y déceler quelque traumatisme provoqué par un accident, probablement il y a un ou deux ans de cela. J'eus beau chercher, aucune explication plausible ne me vient à l'esprit. Et son état se détériorait.

Au bout de cinq mois, il semblait souffrir d'une douleur sourde et continue dans l'épaule. J'acquis alors la certitude que quelqu'un le harcelait et le battait. Et malgré les nombreuses questions que je lui posais, il refusait continuellement de m'en parler. Et un jour où il se sentait trop mal pour se lever du lit, je décidai d'aller sur son lieu de travail. Après m'être assuré qu'il ne manquait de rien, je jetais un rapide coup d'œil à mon poignet, avant de me rappeler que j'avais confié ma montre à Maximilien pour qu'il en répare le bracelet. Je regardai donc l'heure à sa montre et constatai, un léger sourire aux lèvres, qu'elle était déréglée. Il devait passer assez de temps à réparer les montres de ses clients qu'il ne s'était pas accordé un moment pour s'occuper de la sienne. Bien évidement, je n'avais pas encore compris. Je pris les clefs dans la poche droite de sa veste.

J'allai donc à son échoppe, pour y attendre le responsable des maux de Maximilien. J'attendis en vain. Et je me dirigeais vers la porte pour rentrer chez moi quand, pris d'une intuition soudaine, je fis demi-tour, et me dirigeai vers la porte dans le fond de la pièce. Je m'empressai de l'ouvrir et entrai dans l'arrière boutique. Encastrée dans le mur sur la gauche, une porte, simple et noire. Et je maudis la curiosité qui me poussa à mener mon investigation plus avant. J'ouvris la porte.

Quand je rentrai chez moi, tout mon être hurlait son écœurement, et je ne dormis pas de la nuit, hanté par cet objet, que je n'avais pas osé approcher. Maximilien, ne semblant pas surpris, devait croire que je m'inquiétais pour lui. Maximilien... Comment avais-je pu me tromper à ce point ? Mais il fallait que je sache. Il fallait que j'y retourne. Et le lendemain, comme l'état de Maximilien ne s'était pas amélioré - au contraire - je repartis vers l'échoppe.

Et quand j'arrivais devant la porte de la boutique, je pleurais. Ma main tremblait en ouvrant la porte. Je passai les premières pièces. Quand j'entrai dans la troisième, contre le gré de mon âme, j'étais agité de spasmes. La boîte était toujours posée sur la table dans le fond de la salle. Et, posée à coté d'elle, une scie à la lame d'un écarlate brunâtre de sang coagulé. Je m'approchai. Arrivé à coté de du coffret, je posai mes mains sur le couvercle d'acajou et fermai les yeux. J'ôtai le couvercle.

Quand je rouvris les yeux, mon cœur chavira. Et je crois que c'est à cet instant que je compris. Mais la rationalité de mon esprit ne pouvait pas l'accepter. Cela ne pouvait être réel. Je frappai la boîte, qui alla se briser sur le sol carrelé. Et les fragments du sombre bois s'éparpillèrent autour des deux mains, coupées à hauteur du poignet, qui, depuis leur trône d'acajou, avait fait vaciller ma raison. Je quittai les lieux en toute hâte.

Les deux mois qui suivirent furent insupportables. Maximilien se sentait de plus en plus mal, son épaule le vrillant de douleur, comme si ses os étaient brisés. Il avait décidé d'arrêter de travailler tant qu'il ne se sentirait pas mieux. Et moi, je n'avais pas le cœur à l'aider. Chacun de ses sourires me rappelait infailliblement la scie ensanglantée. Chacun de ses gestes me faisait voir les mains tranchées. Je dormais dans le canapé, ne pouvant plus trouver le sommeil aux cotés de mon amant. Je ne pouvais même plus exercer mon propre métier sans songer à l'horreur qui pourrissait dans cette pièce à la porte noire. Et ces mains... Elles me hantaient incessamment. Et un jour, j'eus l'idée méprisable de regarder à nouveau la montre de Maximilien. J'ignorai pourquoi, mais je sentais que la clef de ces faits résidait là, au poignet de l'homme que j'aimais. Et j'allai la chercher dans son sommeil, n'osant plus affronter son regard perçant.

Et je m'assis. J'observai la montre. Elle n'avait pas de trotteuse, et les aiguilles bougeaient lentement. Et lentement, le puzzle s'agença. Je remarquai qu'en fait elle n'était aucunement déréglée. Et l'incessant tic-tac de ses aiguilles distillait en moi le venin de la folie, née de ma compréhension. Car lesdites aiguilles tournaient dans le mauvais sens.

Et je me levai, bercé par ce bruit insignifiant. Et je retournai dans l'effroyable pièce. Et je ramassai la scie à la lame rouge, que j'emmenai dans mon laboratoire. Je procédai à des analyses sur le sang qui la couvrait. Et j'eus les résultats. Et quand je les lu, j'éclatai de rire.

Car mes nerfs venaient de lâcher, ne pouvant supporter le poids de cette révélation, que j'avais inconsciemment envisagé depuis la découverte des mains. Ce sang, que j'avais découvert deux mois auparavant, avait coulé trois semaines avant que je ne l'analyse. Et il m'appartenait. Je retournai voir Maximilien. Quand j'arrivai dans mon appartement, j'eus la surprise de le voir par terre, pleurant de douleur, le téléphone à la main, répétant - sans doute à la police - qu'il venait de se faire agresser. Il avait, selon ses dires, réussit à assommer l'homme et précisait, l'air affolé, qu'il allait quitter les lieux, de peur qu'il ne revienne à lui. Je regardai autour de moi. Personne d'autre n'était ici. Je lui arrachai le combiné des mains et le balança à terre. Il se releva brusquement, et il ria. Je le frappai au visage, sans pour autant interrompre son rire.

Et son rire sonnait incroyablement faux. Et quand il réussit à se calmer, il scanda que j'avais enfin compris. Puis Il me regarda et, articulant, avec soin, me dit que malgré ça, malgré ce que je savais de lui et en dépit de tous les évènements passés, nous allions vivre ensemble. Que nous finirions par être heureux de nous voir. Que nous referions l'amour. Et que j'oublierai tout. Et je m'emparai alors d'un club de golf, posé à coté de la porte d'entrée, et il hurla. Et je continuai mon mouvement, le frappant de toutes mes forces à l'épaule gauche. Et brusquement, comme si le coup que je venais de lui donner ne l'avait en rien affecté, il se jeta sur moi et me frappa à la tempe. Je m'évanouis. Quand je rouvris les yeux, la police était en train de me passer les menottes.

Je suis actuellement en train d'écrire dans ma cellule provisoire. La police aura mis un temps incroyable à se décider à vérifier mes dires. Ils n'ont cependant trouvé aucune trace de Maximilien. Je doute qu'ils mèneront leurs recherches plus loin. Demain, ils vont enfin me relâcher. Cela fait deux semaines et trois jours que j'ai procédé aux analyse sur le sang de la scie.

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Commentaires (20)

Posté par
le 24/04/2011
Nouvelle bien ecrite , que j'ai lu avec plaisir, je pense que tu devrais si ce n'est deja fait te mettre a l'ecriture d'un roman,tu as d'indeniables qualités
Posté par
le 24/04/2011
Critiques littéraires
Vous avez des idées très intéressantes et j'aimerais connaître la suite. Une écriture jeune et dynamique. Effectivement et comme vous le renseignez dans votre profil, vous usez volontairement de changements de narrateurs. l'histoire abonde de détails et court doucement (ce qui est un avantage). Votre vocabulaire est riche. Quelques petits problèmes de syntaxe et de conjugaison mais vous avez beaucoup de potentiel.
Lenore
Posté par
le 24/04/2011
Ah mais la suite de cette histoire on la connait, du moins en partie, si l'on comprends la particularité de l'amant du narrateur. Je ne sais pas si c'est facile à saisir par contre.

S'il y a des soucis de syntaxe ou autre, je vous serais gré de me dire où ils se trouvent, pour que je puisse les corriger (j'ai du mal à voir mes propres erreurs)...

Écrire un roman ? je suis trop fainéant pour ça, déjà là j'ai eu du mal à étoffer un minimum...



Mais merci pour vos commentaires, ça fait plaisir 😊
Posté par
le 25/04/2011
Ce qu'il y a de bien avec l'écriture est sans aucun doute les différentes lectures que l'on peut en faire. Il n'y a que vous qui sachez exactement qui sont vos personnages, nous, nous devons les découvrir, les imaginer. Personnellement, j'ai pensé à la schizophrénie et au dédoublement de personnalité. Si ce n'est pas le cas, je préfère que vous ne m'en parliez pas avant que je décortique vos écrits.
Ils sont complexes et me forcent à réfléchir.
Pour le reste, je récupère votre texte sans toucher à son intégrité, je vous le promets.je le commente paragraphe par paragraphe, syntaxe et temps compris et vous le rendrai ici.
Laissez moi juste une petite semaine pour commencer, j'ai beaucoup de travail en ce moment.
Lenore
Posté par
le 25/04/2011
Sans vous dire de quoi il s'agit, je peux vous affirmer qu'il ne s'agit pas de schizophrénie, le texte étant plutôt à caractère fantastique. Et c'est un cas de figure bien trop paradoxal pour être réel.

Merci pour l'analyse à venir.
Posté par
le 06/05/2011
Je comprends mais le cerveau à tellement de faces cachées !
Je reprends dès aujourd'hui votre texte pour vous dire aussi que je ne vous ai pas oublié.
A très bientôt
Posté par
le 10/05/2011
C'était en août. L'été était particulièrement chaud. Ma fiancée et moi nous baignions. Dans mon dos, le rire cristallin des enfants jouant au ballon, sur la plage. A ma droite, un couple nageant ensemble, s'éclaboussant et s'amusant. A ma gauche, la digue, s'avançant implacablement dans la mer. Au dessus, un ciel sans nuage, quelques oiseaux y planant. Au dessous le sable, emplis d'eau, dans lequel nos pieds s'enfonçaient à moitié. Face à moi, Eliana et, tout autour, l'envoutant bleu de la Méditerranée. Et au-delà, la lente et parfaite agonie d'un astre divin.


Bonjour Lenore
Au aucun cas, je vous le rappelle, je ne veux changer votre texte mais en tant que lectrice voilà sur quoi, j'ai heurté.
Je commence par le deuxième paragraphe.
C'était en août. L'été était particulièrement chaud. Ma fiancée et moi nous (nous) baignions.
Dans mon dos, le rire cristallin des enfants jouant au ballon, sur la plage. A ma droite, un couple nageant ensemble, s'éclaboussant et s'amusant. A ma gauche, la digue, s'avançant implacablement dans la mer. Au dessus, un ciel sans nuage, quelques oiseaux y planant. Au dessous le sable, emplis d'eau, dans lequel nos pieds s'enfonçaient à moitié. Face à moi, Eliana et, tout autour, l'envoutant bleu de la Méditerranée. Et au-delà, la lente et parfaite agonie d'un astre divin.
L'emploi du participe présent sur toute vos phrases ne rend pas votre texte fluide et "Au dessus, un ciel sans nuage, quelques oiseaux y planant" hérisserait les poils des profs de français. Par contre vos détails et la force de vos mots méritent qu'on s'y attarde.

Je verrais bien votre texte comme ça :
« Dans mon dos, le rire cristallin d’enfants jouant au ballon sur la plage ». Ou « Dans mon dos, le rire cristallin des enfants qui jouaient au ballon sur la plage ». « A ma droite, un couple nageait ensemble, s’éclaboussant et s’amusant » ou (A ma droite, un couple nageait et s’amusait en s’éclaboussant)
Vous êtes dans la mer, puisque vous vous baigniez, debout puisque vos pieds s’enfoncent dans le sable, automatiquement le ciel est au dessus de vous et de la digue et le sol en dessous. Vous pourriez dire alors « A ma gauche, la digue s’avançait implacablement dans la mer sous un ciel sans nuage où planaient quelques oiseaux. Nos pieds s’enfonçaient à moitié dans un sable gorgé d’eau. »
Enfin : « Face à moi, Eliana…Tout autour, l’envoutant bleu de la Méditerranée et au-delà, la lente et parfaite agonie d’un astre divin. »
Vous m’avez dit que vous aviez eu du mal à étoffer votre texte mais c’est normal puisque vos phrases sont fermées pour la plupart.
Maintenant, chacun à son style, le vôtre est très bien. En le travaillant un peu, vous pourriez aisément écrire un roman. Je vous assure que vous en avez les capacités.
Qu’en pensez-vous ?
Tout ceci, ne sont que des conseils bien entendu.
Bonne journée à vous
Lenore
Posté par
le 10/05/2011
Bonjour,
Je vous remercie pour ces conseils.

Je reconnais que le second paragraphe n'est pas très fluide, c'est en partie voulu. Le narrateur, comme on l'apprends vers la fin, est quelque peu dérangé par les évènements passés, il cherche donc à donner des détails d'une façon hasardeuse, décrivant par zone ce qui l'entoure. Par la suite, il se reprend, le texte coule un peu mieux, il se laisse plus ou moins porté par son récit. Mais le début n'est, pour lui, pas facile.

Je vais toute fois modifier le paragraphe pour le rendre plus correct au niveau du français, mais je le laisserai comme ceci, saccadé (j'essaie de faire un peu correspondre le style littéraire avec l'état d'esprit du narrateur, chose assez délicate).
Lenore
Posté par
le 10/05/2011
Voila, j'ai modifié le second paragraphe. J'ai effectivement enlevé le participe présent.

Par contre :
"Ma fiancée et moi nous (nous) baignions."
Là je ne suis pas d'accord avec vous ; à moins que je ne me trompe, le "Ma fiancée et moi" compte pour le premier "nous" de "nous nous baignions".

Merci encore pour votre commentaire.
Posté par
le 10/05/2011
Vous avez raison de remettre le texte comme vous le sentez, c'est votre style et vous en êtes maître. Mais pour la conjugaison...
Vous pouvez dire Ma fiancée et moi baignions (imparfait du verbe baigner) dans.... mais autrement c'est Ma fiancée et moi, nous nous baignions ( Imparfait du verbe se baigner).
Bonne soirée à vous et merci encore de me permettre de continuer mes commentaires
Posté par
le 10/05/2011
Enfin, pour être plus claire est-ce qu'ils baignent ou est-ce qu'il se baignent ?
Posté par
le 10/05/2011
Oups ! Avec un "s" à "il" bien sûr !
Posté par
le 10/05/2011
Je reviens encore car je n'avais pas lu votre paragraphe et reconnaissez qu'en gardant votre style vous avez pu étoffer votre texte. C'est vraiment très bien et très agréable à lire. Bravo !
Lenore
Posté par
le 10/05/2011
Je vois ce que vous voulez dire.
Mais si l'on dit bien "Ma fiancée et moi, nous nous baignions", on peut aussi dire "Ma fiancée et moi nous baignions" (sans la virgule), j'en suis encore persuadé. Ce qui serait faux si j'avais écris "Ma fiancée et moi, nous baignions" (et oui, je suis têtu).

Exemple :
"Ils se baignaient."
"Mon frère et ma soeur se baignaient."

Dons mon cas, le "Ma fiancée et moi" est équivalent au "Mon frère et ma soeur" et le "nous" au "se".

J’espère avoir réussit à vous faire comprendre mon point de vue sur la chose (peut être faux, mais j'en doute encore).


Et c'est grâce à vous si ce paragraphe est plus plaisant, je vous en remercie donc.
Posté par
le 10/05/2011
Oui votre exemple est juste mais il ne marche pas avec la première et la deuxième personne du pluriel.
Si vous dites, ma copine et toi vous baigniez dans la mer, je ne le comprends pas pareil que ma copine et toi, vous vous baigniez dans la mer.
Ce n'est qu'une question de sens mais les 2 sont justes, le premier c'est le verbe baigner et le deuxième se baigner.
Nous n'avons donc pas la même façon de voir les choses et je trouve ça assez génial! Comme quoi, on peut débattre de tout.
Posté par
le 10/05/2011
Je vais essayer autrement
Ma fiancée et moi nous baignions dans la mer. Que représente le " nous" pour vous ?
Il est certain pour moi qu'il représente le sujet et par conséquent c'est le verbe baigner qui suit. Cette phrase à le même sens que Ma fiancée et moi baignions dans la mer.
Maintenant Ma fiancée et moi nous nous baignions dans la mer. Que représente les 2 "nous" pour vous ?. Pour moi le premier est le sujet et le deuxième désigne le verbe se baigner.
A l'imparfait, nous baignions (baigner)
Nous nous baignions (se baigner)
Qu'en pensez-vous ?
Lenore
Posté par
le 10/05/2011
Alors pour moi "Ma fiancée et moi nous nous baignions dans la mer" est faux : il faut rajouter une virgule avant le premier nous.

"Ma fiancée et moi nous baignions dans la mer. Que représente le " nous" pour vous ?"
Pour moi, le nous ne représente pas le sujet (le sujet étant "Ma fiancée et moi") ; il représente le "se" de "se baigner" (je ne sais plus comment ça s'appelle, si du moins ça a un nom).
A mon avis, le "nous" serait le sujet s'il y avait une virgule juste avant.

"Oui votre exemple est juste mais il ne marche pas avec la première et la deuxième personne du pluriel."
Est-ce la votre impression ou une règle de français dont vous êtes sûre ? J'essaierai de me renseigner à ce sujet (plus ce soir, je suis fatigué).


Sur ce, bonne nuit à vous.
Posté par
le 11/05/2011
Je me renseigne aussi, à très bientôt
Posté par
le 12/05/2011
Bonjour Lenore

Il semblerait que vous ayez raison.
Bien que j'ai entendu les 2 sons de cloche, c'est la vôtre qui a le plus résonné.
Finalement, les 3 phrases sont justes, mais la compréhension que j'en ai est différente.
Ceci dit, j'adore notre langue pour ses nuances et les différentes lectures que l'on peut avoir sur un texte.
Il est tant, je pense, de passer à la suite de votre texte mais pas avant la semaine prochaine. Encore une fois, je suis débordée par mes travaux...
Au plaisir
Lenore
Posté par
le 12/05/2011
Les rapides recherches que j'avais menées ne m'avait pas apporter de réponses.

Merci donc, pour cette réponse, je commençais à douter...

Prenez votre temps pour la suite, je comprends bien qu'il y a d'autres priorités.

Cordialement.
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