Le Bonheur ©Ce texte est protégé par un copyright.
En admiration face à l'évolution
De ce talent indéfectible que surpasse
L'atharaxie. Pleine, cette tête est lasse,
Réservoir du savoir, emplie par dilution.
L'homme est un être ancré dans le désir, il surpasse le besoin et essaie de transcender ses passions, c'est pourquoi il canalise ses pulsions en les sublimant. C'est comme cela que nait l'Art, et pourquoi l'homme dit aimer à travailler ; l'homme se cache derrière ses actes pour ne pas avoir à se rappeler qu'il est un être du manque : il n'a pas d'instinct, aucune loi ne le gouverne ; on dit qu'il est libre mais cette liberté est-elle seulement celle de s'accorder sur le fait qu'il ne l'est pas ?
Il transforme tout ce qui l'a engendré pour le remodeler à son image, c'est de là que nait l'illusion salvatrice que l'homme voit son reflet dans le monde alors que rien ne lui est propre. Hasard de l'évolution, conditions favorables s'accumulant, il n'est que le fruit du "Destin" et c'est là que sa fatalité s'ancre.
Les Anciens avaient bien vu et bien compris quel "but" lui avait été attribué ; la tragédie est là pour l'expliciter. Les humanistes et les promoteurs de la liberté, loin de surpasser les considérations antiques, n'ont pas saisi la signification profonde de la venue de l'homme au monde. Si l'homme est ce qu'il fait, alors il est multipolaire, sans but, et ses actes ne sont là que prouver qu'il est passé par là et non pour montrer ce qu'il est.
Il est vrai, l'histoire de l'homme est aussi l'histoire de la guerre. Trouver des raisons pour se battre est facile car les hommes se sentent unis pour un but commun quand ils se battent contre d'autres hommes : paradoxal, en fait non ! C'est bien la preuve que l'homme a besoin d'un but pour exister !
A partir de ce constat réjouissant pour le moins ! Soyons constructif : comment l'homme peut-il choisir son chemin ?
Si l'on considère seulement deux routes de départ qui mèneraient à un but commun : le Bonheur, comme but de l'existence (je l'ai dit soyons constructif ! Bien sur certains disent que le Bonheur n'est qu'utopie. Mais alors si la vie n'est pas un chemin qui mènerait l'homme au bonheur, alors à quoi servirait-elle ? Posons donc comme axiome que la vie est le moment de son propre déterminisme, sans opposition directe à la mort. (Il est vrai que Kant ne serait pas en accord total)) Alors il y a un premier chemin qui consisterait à profiter au maximum de ce passage conscient sur cette Terre, aussi bref fut-il, et à vivre des expériences le plus intensément possible. Vivre au jour le jour, sans se soucier du lendemain et risquer alors de vivre moins longtemps. Le second chemin consisterait à vivre longtemps pour expérimenter tous les âges de la vie, en sachant que certains temps semblent plus prolixes que d'autres. Mais dans cette perspective, l'homme est en quelque sorte observateur détaché de la vie, comme un narrateur qui décrirait la vie sans l'avoir pleinement vécue.
Chacune de ces deux routes comportent des inconvénients !
Voilà la théorie !
Bonne pratique de la vie
Tout quidam l'entend se rapprocher lentement
Et Il me tourmente sans que je m'y prépare,
De plus en plus intensément, tel un aimant
Tourbillonnant, m'amène vers le grand départ.
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