ÉLÉGIES. Mes vers chantent et naissent autour^{©Ce texte est protégé par un copyright.}

 ÉLÉGIES.
Mes vers chantent et naissent autour de moi.

Pour elle seront mes vers ! Ils réapparaissent;
Ils brillent dans les flots torrentielle qui s'écoule •,
Ils sont des oiseaux ,et les étoiles sont leurs couleurs ;
Je les trouve cachés dans les replis des fleurs.
Son sein a le duvet du fruit que je touche ;
Cette rose du matin sourit comme sa bouche ;
Le miel qu'ici ces lèvres, eurent soin de me déposer,
Ne mérite pas à mon cœur le miel de son baiser.
Pour elle mes vers ! Ils éclosent sans peine
Laure la douceur de sa peau, et sa douce haleine.
Quoi qu'elle dise, une parole, un geste heureux
Demande une espace infini, à mes vers amoureux.
Son rire câlin sur un regard qui m'attire,
Mes verts caressants, vont bientôt lui sourire.
Un voile couvre ses formes, sur un lin pur et fin
Langoureusement, sans fard ; et le voile et le lin
Qu'une indolente chanson espère une couronne.
Éclat étudié sur un flamboiement qui l'environne,
Dans mes vers rayonnants, cette superbe beauté
Vient ravir à Laure ; Toute Sa Majesté.
C'est sa blancheur immaculée, sa chevelure noire -
De sa nudité flamboyante, sur un corps d'ivoire.
Mais si jamais sans voile, et ses cheveux épars,
Elle a apaisé mon ardeur et mon regard,
Elle me fait psalmodier, l'amoureuse Ménade,
De ces combats amoureux, cette longue Iliade ;
Et si a dessein, l'amour s'est abaissé, !
La cithare d'Homère, elle n'y a point renoncé.
Mais en la dénudant de ses cordes guerrières,