De Troyes à Troyes
Nous étions trois !
La ville de Troyes
Nous y allions,
A trois,
Nous nous trouvions,
La vie de toi,
L'espoir de lui,
Hélas ces mots
Mais qui les croient !
De lui de moi
Qui est la proie ?
Ma vie à moi?
Porte ta croix!
Ta vie à toi ?
Elle se broie!
Ce train du soir,
Ce train de nuit,
Seul et l'ennui.
Voie de l'espoir ?
On a parlé!
On s'est lacé!
De nos émois ?
Toi ta jeunesse!
Lui sa faiblesse!
Sa Roumanie!
Lui son enfance!
Peu de confiance !
Sa Somalie !
Et moi que dire?
Vous mes « amis » ?
Demi-ami ?
Amis d'un soir ?
De quelques heures !
Victimes des leurres,
Et peu d'espoir !
Amis d'un jour ?
Point de toujours !
Et l'on se lâche,
L'on se détache,
Et l'on se cache,
Là on se fâche.
Un court instant,
Peu de moment.
Tout est magique,
Es-ce ironique?
Les mots abreuvent,
Plus de logique !
Et les sons pleuvent.
Une escapade,
La promenade?
Dans nos propos,
Nos quiproquos,
Rien n'était faux!
Une incursion?
La perfusion,
Au fond de nous.
Et l'on médite,
Histoire écrite.
Autour d'un mot !
Et l'on se livre,
L'on se délivre !
Le train arrive,
Et tout chavire!
On dit au revoir!
On oublie tout !
La gare est là !
On suit nos pas.
Et plus d'espoir !
Mais ce jour-là !
Une étincelle!
Le sort se scelle!
Étais-je fou ?
De vous parler,
De vous connaitre!
Mais en vos êtres,
Votre paraître,
Rien n'était laid!
A Troyes,
Nous étions trois !
La ville de Troyes
Nous y allions,
A trois,
Nous nous trouvions
Et nous savions,
Nous comprenions!
Cette chanson,
Cette leçon!
Ma foi, à trois,
Peser le poids,
D'autant de choix!
Vincent Belaribi Colin,
Nous avons hélas pas beaucoup de réponses.