La Mort s'est assise sur le seuil de ma porte
Je l'ai vue immobile songeuse, alanguie,
Réfléchir sans doute à la fin de la vie,
Songeant comme à regret à tout ceux qu'elle emporte.
Elle se dit aujourd'hui c'était une petite fille
Que sa mère a laissée jouer dans les escaliers
Et d'ici un quart d'heure ce sera un bébé
Abandonné vivant aux ombres de la ville.
La Mort reste immobile sur le pas de ma porte
Je l'observe en pleurant, sachant ce qu'elle attend
Mon père est sur le lit, allongé et mourant
Il me dit sois heureux tant que tu es vivant
Puis il ferme les yeux, le vent claque ma porte.