Par isamatelote
Texte daté de 2010/03/01
Il y avait une contrainte, au départ. Écrire un texte qui commençait par " Et puis vinrent les neiges, les neiges blanches de l'absence". Contrainte légèrement détournée puisque je n'ai finalement donné le second vers qu'à la fin, après y avoir repris le premier également, mais avec un autre mot de liaison.La citation est empruntée à St John Perse.
Et puis vinrent les neiges
Légers flocons de soie
Que le temps patiemment
Avait mis en quenouille
Se dévide la bobine
S'entrelacent* les fils
Se tisse le linceul
Qui la dérobe entière
Au souvenir des siens
Tombe la neige
Berceau de mousseline
Où cocon chrysalide
Elle se roule boule
Perdue
Sans autre passé
Que cette candeur virginale
Un sourire blanc
Sur ses lèvres givre
Ses mains battent l'air
Et le temps
Qui brassent ses pensées
En suspension
Comme flocons dans l'espace
Quelles sont ces silhouettes noires
Qui de leurs bras noueux
L'accrochent et l'enlacent ?
Arbres morts
Branches cassées
Craquements d'étreintes
Gémissements d'enfants
Que le vent emporte
Maman maman
Ainsi vinrent les neiges
Les neiges blanches de l'absence.
Commentaires (2)
Posté par
nouga
le 28/08/2011
j'ai bien aimé
Posté par
AYSLANE
le 23/10/2011
Magnifique... tout simplement magnifique.
Mais je reste avec un je-ne-sais-quoi coincé là, au fond de ma gorge...
Les premiers rayons du printemps viendront, heureusement, réchauffer cet enfant.
Mais je reste avec un je-ne-sais-quoi coincé là, au fond de ma gorge...
Les premiers rayons du printemps viendront, heureusement, réchauffer cet enfant.
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