Hymne à la Vie^{©Ce texte est protégé par un copyright.}

Ce fut à ce moment précis
Que l’être, de toute son âme,
Face à cette horreur inouïe
Lâcha un hurlement infâme.

Voici donc l’enfant apeuré
Se lovant, tel un petit chat
Et dont l’innocence violée
Jamais plus, non, ne brillera.

D’aucun diront, ces excentriques,
Que ce lumineux don des cieux
Repoussant l’instant fatidique
Montrera à vos avides yeux –

Toute la beauté que l’on rêve
S’étalant sur de saintes tables
Mais, sournoisement et sans trêve
Elle suit sa tâche exécrable.

Et si vous chantez à la Lune
Et lui criez votre douleur
Elle verra votre infortune
Et chantera à votre cœur :

En un fade decrescendo
Croît dans vos corps pourris
La douce mère de vos maux
Que vous les humains nommez Vie.

Inéluctablement guidant
Ce nouveau né vers la mort
Comme à vous tous, elle lui ment
Se riant de son triste sort.

Mais réjouissez-vous, mes amis
Ceci ne dure qu’ici-bas
Et vous ne serez plus qu’oubli
Lorsque la vie vous quittera.