La Valse Des Pendus
Il entre en scène dans une clameur
Et devant un rideau long, sans couleur,
Sur un violon aux cordes bien tendues
Offre une valse, celle des pendus.
Assise dans sa loge ma douleur
A l'artiste envouté lance son leurre,
Derrière un éventail lui fait un signe
Et comme une courtisane trépigne.
"Un peu de bonheur, un moment d'oubli,
Une caresse, un sourire poli
Même, à votre convenance!" Elle espère,
Et sans réponse pleure, désespère.
Le violoniste, ce charmant prodige
Aux yeux de pluie parsemés de porphyre,
Ne connait que les croches, les soupirs,
La valse lancinante qui l'oblige.
Commentaire
Posté par
Clchtt
le 10/09/2010
Celui-ci aussi est très bon. Il y a une sorte de mélancolie que le violoniste transmet à son auditoire, déjà fragile, mais pas de retour, pas de partage, ce qui rend la douleur plus intense, au son de cette valse lancinante. C'est vraiment bien évoqué.
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